jeudi 27 mai 2010

DUNKERQUE - RETRAITE - MOBILISATION DU 27 MAI 2010

POUR LA MÉMOIRE DE CEUX QUI RESTERONT !
QUE LES COMBATS MENÉS PAR LEURS PÈRES RESTENT GRAVÉS à JAMAIS...

Une journée de mobilisation syndicale afin de peser et de faire fléchir le gouvernement sur la réforme des retraites et lancée, ce jeudi 27 mai, dans les fonctions publiques d'État et territoriale mais aussi dans le privé. Seul F.O ne participera pas officiellement à cette mobilisation préférant attendre la mi-juin. Soyez nombreux à y participer.

Le Juste Imaginum sera gréviste le 27 mai prochain et participera à Dunkerque au rassemblement prévue organisée par les mouvements syndicaux. Le Juste Imaginum ne se faisant guère d'illusions sur l'avenir qu'il l'attend... Une réforme est sûrement inéluctable, mais dans le contexte actuel inacceptable...

Le gouvernement venant de rendre publique le document d'orientation envisagé pour l'énième retouche depuis 1993 puis en 2003 de la réforme des retraites par répartition, ce document sera présenté début juillet au Conseil des ministres pour un projet de loi afin d'avoir à légiférer en octobre 2010.

L'opinion publique s'émeut lorsque la presse annonce cette réforme qui s'inscrit pour « Le juste Imaginum » totalement dans un plan de rigueur supplémentaire que veulent nous imposer le et les gouvernements à venir pour nous faire payer la crise financière et là d'évaluation de l'euro que nous subissons actuellement et cela ne mettra pas fin aux inégalités existantes, cette réforme ne fera que les accroître...

Avec près de dix millions de retraités supplémentaires dans une trentaine d'années et pour tenir compte des aléas et des contraintes de la vie professionnelles réalisées à l'encontre des salariés, qu'ils soient du secteur privé comme du secteur public l'État agit pour vous !!! « En essayant de nous faire mourir au travail afin de réguler le flux financier du paiement des retraites »...

En réponse aux propos malheureux qui auraient été tenus par le Président de la République et qui annonce son intention de conclure à la mortification de la retraite à soixante ans après confirmation par Éric WOERTH Ministre du Travail et de la Fonction Publique dans les médias « Le juste Imaginum» se doit d'être réactif et avec tout le respect qu'il doit aux institutions républicaines exprime sa colère et son désappointement. À supposer et qui plus est qu'il soit pertinent d'établir de telles mesures, je les trouve injustes et inégales pour les salariés qui subiront lourdement cette réforme. Quand on pense que les pensions sont légèrement supérieures au salaire des ouvriers, quelle régression sociale supplémentaire. Le et les gouvernements futurs se préparent probablement à d'autres mesures aussi impopulaires. Et si les Ministres français baissaient leur salaire ?

Certes, l'espérance de vie augmente, mais cette espérance n'est pas la même pour tous. Un cadre peut prétendre approximativement à six d'années de vie supplémentaires par rapport à un ouvrier, qui lui, subira de surcroît la pénibilité du travail effectué, en tiendront-ils réellement compte ?

Cela réduira sensiblement la qualité de vie de nos concitoyens et influencera leur moral quotidien pour relancer l'économie française et sortir de l'impasse dans laquelle nos élus comme nos entreprises, les banquiers et les "boursicoteurs" nous y ont mis. En tout état de cause un ouvrier peut espérer vivre sept années contre le double pour un cadre à partir du moment du départ à la retraite (60 ans). Messieurs, à l'heure où je vous écris ils ne vous en reste plus que cinq années à vivre, je parle des ouvriers...

Sous l'effet du vieillissement démographique, notre système par répartition, modifié depuis, basé sur les prélèvements mensuels de la masse salariale, les cotisations d'une année payant la même année les retraites des anciens salariés et cela remonte à loin et disparaît petit à petit...

Après avoir depuis les années 90 exonérées les charges patronales qui ont affaibli et allégé doucement, mais sûrement les caisses de retraite et de la sécurité sociale. Pendant ces nombreuses années, qui ont malgré tout réalisé le bonheur de quelques-uns, les entreprises non pas souhaitées conserver l'expérience, n'y le savoir-faire de leurs salariés et nos enfants restent malgré tout sur la touche. Cette répartition et aujourd'hui gravement menacé, dû notamment aux départs massifs qui ont été précipités depuis de nombreuses années par les entreprises et accueillis à bras ouverts par les pouvoirs publics.

Nous payons aujourd'hui le manque a gagné de ces cotisations perdues tant patronales que salariales dans nos caisses de retraite. Notre génération est triplement sacrifiée et prise en otage par les pouvoirs publics et le patronat. Cela doit cesser... Jusqu'à preuve du contraire « Le Juste Imaginum » n'a guère entendu parler, sauf dans un léger chuchotement furtif, des indemnités des parlementaires, ainsi que des accumulations de celles-ci et de leur retraite dorée.

En 1993, le gouvernement applique le livre blanc de 1991 en instituant 40 années d'annuités pour le secteur privé et en indexant les pensions sur les prix et non plus sur les salaires, « Le juste Imaginum » se souviens encore de ces mouvements bloquant la France entière et qui engendrera une baisse inexorable des pensions. Après avoir travaillé dans le bâtiment pendant 46 années, mon père se souvient encore lui aussi, suite à la fusion de L'Arrco (association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) car la création de l'Observatoire des retraites par l'Agirc et l'Arrco a fait des dégâts, suivit en 1999 d'une réglementation unique et d'un rassemblement des quarante-quatre régimes existant en un régime unique à une seule valeur du point et d'un seul salaire de référence, heureusement, il a pu bénéficier d'un départ à la retraite à 60 ans... On était loin de parler de pénibilité au travail, loin très loin...

Les objectifs gouvernementaux actuels sont clairs, faire à nouveau payer, par et pour et quelle que soit la forme, les erreurs d'une gestion plus que trentenaire aux plus démunies de la société. Dans les communes, les employés sont déjà occupés de crier famine. Certains d'entre nous se préparent d'ors et déjà à vivre « Germinal » de (Claude Berri – 1993) avec la révolution en moins, du moins je l'espère...

Menée avec les partenaires sociaux, les partis politiques et les organisations syndicales de la Fonction Publique, nous en trouveront à peine la porte du gouffre financier étatique qui nous attend.

Tous ces efforts à entreprendre ne seront guère répartis de manière équitable, les plus riches et le patronat influençant d'avantage, chaque jour, les pouvoirs publics et les politiques de tout bord afin d'obtenir des lois plus favorables à leur encontre...

En cette période de crise monétaire européenne voire mondiale sans précédent, après avoir joué avec nos misérables économies réalisées lors de toute une vie de labeur, même si le rallongement de la vie de chacun paraît indéniable, et avec près de dix millions de retraités supplémentaires dans une trentaine d'années, que laisserons-nous à nos enfants ?

Dans ce contexte, a 46 ans aujourd'hui et dans la fleur de l'âge Le juste Imaginum, après avoir travaillé «jour et nuit» pendant près de 25 années de travail intense, sans toutefois une pénibilité physique accrue, tardivement dans la soirée, les samedis, dimanches et jours fériés et sans pouvoir, faute de temps, accentuer les formations nécessaires à son évolution n'a à ce jour reçu aucune reconnaissance quelconque au moment ou il doit commencer à subvenir à sa retraite.

Sachez-le, constituer une retraite complémentaire par rente, lui permettra seulement de compenser les pertes subites par les réformes successives tout en payant toujours un peu plus chaque année au profit de certains organismes publics ou privés pour tenter de maintenir à flot son niveau de pension, cela devient une utopie surtout lorsque votre salaire est amputé du tiers et que vos factures ne cessent d'augmenter et cela sans prendre en compte vos enfants qu'avez encore à aider... Attendez-vous à la précarité aujourd'hui comme pour demain !

Autant d'observations qui tendent à montrer que, lorsqu'ils évoquent nos retraites ou nos salaires, ils ne parlent pas des leurs...

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